En cette période troublée, prenons le temps … d’un peu de poésie et  d’intériorité, comme ce petit enfant.

Un déjeuner avec Dieu !

Un petit garçon voulait rencontrer Dieu. Il savait bien que le voyage était long pour arriver là où Dieu habitait ; alors, il bourra sa valise de biscuits avec six canettes de soda, puis il se mit en route.

Après avoir passé trois pâtés de maisons, il rencontra un vieillard. Il était assis dans le jardin public et ses yeux fixaient des pigeons. Le gamin s’assit à côté de lui et ouvrit sa valise. Il allait boire un soda quand il remarqua que le vieil homme avait l’air d’avoir faim. Il lui offrit donc un biscuit.

Très reconnaissant, l’homme l’accepta et sourit à l’enfant. Son sourire était si rayonnant que le petit garçon avait envie de revoir cette belle expression sur son visage ; il lui offrit donc un soda. Une nouvelle fois, l’homme lui sourit. L’enfant était aux anges ! Ils restèrent là tout l’après-midi, à manger et sourire, sans dire un seul mot.

Comme le soir tombait, l’enfant se sentait très fatigué ; il se leva pour partir. Mais après avoir fait quelques pas, il se retourna, courut vers le vieillard et le serra dans ses bras. Le vieil homme lui offrit son sourire le plus radieux.

Quelques instants plus tard, lorsque l’enfant ouvrit la porte de chez lui, sa mère fut surprise par la joie qu’exprimait son visage. Elle lui demanda : « Qu’as-tu donc fait aujourd’hui qui t’a rendu si heureux ? » Il répondit : « J’ai déjeuné avec Dieu.» Mais avant que sa mère puisse répondre, il ajouta : « Tu sais quoi ! il a le sourire le plus beau que j’ai jamais vu ! »

Dans l’intervalle, le vieillard, lui aussi rayonnant de joie, rentra chez lui. Son fils, stupéfait de l’expression de sérénité qui inondait son visage, lui demanda : « Papa, qu’est-ce que t’as fait aujourd’hui qui t’a rendu si heureux ? » L’homme répondit : « J’ai mangé des biscuits avec Dieu, dans le jardin public. » Mais, avant que son fils puisse parler, il ajouta : « Tu sais, il est beaucoup plus jeune que je pensais ! »

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Trop souvent, nous sous-estimons le pouvoir d’un toucher de la main, d’une oreille qui écoute, d’une parole aimable ; nous minimisons la force d’un compliment sincère, d’un acte bienveillant même le plus modeste ; or, chacune de ces manifestations peut transformer une vie. Les gens entrent dans notre existence, parfois pour une quelconque raison, parfois rien que pour une saison, mais parfois aussi, pour toute la vie. Accueillons-les tous pareillement !

Tom DeFILIPPIS, dans : God’s Creation, Lake Havasu City, Arizona, USA.
Traduit par Marie-Françoise MAINCENT.