En ce début d’année nouvelle, nous faisons cohabiter les bergers et les mages dans les crèches de nos communautés. Le miracle de la crèche, c’est justement de réunir ces personnages dans une même adoration de l’Enfant Jésus.
D’un côté, les bergers étaient des gens de mauvaise réputation. Ils étaient considérés comme des voleurs, des menteurs, des personnes à qui on ne pouvait pas faire confiance et dont la parole n’était pas crédible. De l’autre côté, les mages, quant à eux, étaient les gens cultivés de l’époque. C’était des intellectuels, des hommes de science, des sages, des personnes de la haute société, dont la parole avait du poids. Jésus qui naît vient réunir autour de lui les extrêmes de la société : les sans-voix et les influenceurs. Ces santons que nous plaçons si facilement côte à côte dans les crèches de nos maisons sont donc porteurs d’une promesse : que les relations peuvent se transformer à l’intérieur de nos sociétés. Qu’il est possible de travailler et d’avancer ensemble : les grands de ce monde et les plus modestes. Oui, il se passe quelque chose du miracle de la crèche au milieu de nous quand nous arrivons à fédérer des personnes que tout semble éloigner. Le miracle de la crèche permet que les différences ne s’élèvent pas comme des murs infranchissables mais qu’elles deviennent des fenêtres en vue de la communion. C’est précisément le message qu’Esperanza veut vous apporter en ce début 2020 : belle année de communion dans la diversité !
Sr Anne, supérieure générale
Esperanza n°1 – Janvier 2020