Depuis le 17 mars dernier, nous sommes confinées.  Nous restons à la maison et sortons seulement si c’est nécessaire. Nous respectons les mesures barrières et les consignes du gouvernement. Nous avons la chance d’avoir encore les célébrations eucharistiques ici au Nord Cameroun. Ainsi nous communion et prions pour ceux qui n’ont plus de Messe. Ce temps, nous le vivons sereinement.  Nous prenons le temps de lire un livre, faire du raccommodage ou de la couture ; dans un coin de la maison, on aperçoit une sœur qui prie son chapelet, une autre qui fait du rangement.  Quand nous devons sortir, nous mettons nos masques. Les écoles sont fermées. Du coup, je suis au chômage.  Mais je prépare des activités et mes cours, tout en espérant que l’école va reprendre bientôt.  

Nous copions votre manière (en France) de gérer la période de cette crise sanitaire ; comme par exemple  suivre les cours à la télévision.  Beaucoup de familles n’ont pas de poste radio. Les gens ont du mal à respecter les mesures barrières.

Ce temps permet aux familles de passer plus de temps ensemble.  Les enfants, ils sont contents d’être avec papa et maman. Nous suivons les nouvelles à la télévision chaque soir.

Il faut avouer que la chaleur aide.  Dans cette partie du Pays, nous n’avons pas encore eu de cas. Mais quand nous serons en saison de pluie, nous risquons d’avoir de mauvaises surprises car les gens ne sont pas conscients du risque qu’ils courent. Ils respectent très peu les consignes du gouvernement.  

Annie-Aurore, sscj – Nord Cameroun